Dans le but d’encourager les jeunes femmes africaines à s’imprégner du numérique, SOCIETE GÉNÉRALE CONGO avait lancé en 2019, le programme SmartCodeuses en collaboration avec le Lab Innovation by Société Générale. Un programme dédié aux jeunes femmes tech’preneures dans 5 pays d’Afrique et d’outre-mer.
Pour bien connaître le fond et fonctionnement de ce projet, nous sommes allés à la rencontre de Arlena BOLLE, marraine interne de ce programme.
Congo Digital : Présentez-vous auprès de ceux qui nous lisent :
Arlena BOLLE : Mon nom est Arlena BOLLE. Je suis membre du Comité de Direction de la SOCIETE GENERALE . J’occupe la fonction de Directrice de la Clientèle des Particuliers et Professionnels (DCPP).
Pour faire simple, j’ai la responsabilité de développer et d’animer l’ensemble du réseau bancaire des agences SOCIETE GENERALE CONGO.
Les personnes qui travaillent au sein de ma Direction ont des profils variés : Chargée d’accueil, Caissiers, Conseillers Clientèle, Directeurs d’agence, Superviseur du Marché PRO etc…
Enfin je suis la marraine interne du projet SmartCo édition 2019.
CD : Que pouvez-vous dire du programme SmartCo ?
AB : Il y a tellement à dire.
Avant tout, c’est un programme inédit réservé aux jeunes femmes entre 18 et 35 ans. Son objectif est de renforcer les compétences et d’accélérer des projets Tech, c’est-à-dire tous ceux qui concernent le domaine du numérique.
C’est une initiative du Laboratoire Innovation Afrique du groupe SOCIETE GENERALE qui souhaite parvenir à une meilleure parité dans le paysage des Tech’Preneurs, à l’essor et à l’indépendance des Tech Women.
Ce LAB d’idées est un incubateur qui met en relation des startups, des développeurs, des porteurs d’idées, des étudiants…avec pour mission de les outiller et d’impulser une culture de l’innovation, d’intelligence collective et de partage d’expériences. Il a permis depuis sa création en 2016 de stimuler l’innovation au sein des filiales d’Afrique subsaharienne du GROUPE et est à l’origine du programme Smartcodeuses.
CD : Quel était l’objectif principal de SmartCodeuses ?
AB : Cette première édition avait pour objectif de mettre l’entrepreneuriat africain féminin à l’honneur en faisant la promotion des initiatives Tech portées par des jeunes femmes africaines.
Le Lab Innovation Afrique de Société Générale s’est appuyé sur une étude menée au sein du Groupe Société Générale faisant ressortir que 24% des femmes africaines sont des entrepreneures. Avec ce programme, le Lab a donc souhaité apporter sa pierre à l’édifice et contribuer à :
– une meilleure parité dans le paysage des Tech’preneurs, qui est très masculin par définition
– l’essor et à l’autonomisation des Tech Women,
On peut se féliciter et considérer que l’objectif de cette 1ère édition est atteint, puisqu’environ 80 femmes porteuses de projet Tech majoritairement externes au groupe (il y a eu 10 places pour les collaboratrices SOCIETE GENERALE) ont pu bénéficier d’une phase de formation en développement d’applications Web et Mobile, en pitch, en business model.
CD : Que pouvez-vous dire à la jeune congolaise Gabrielle Seinzor, la gagnante de la première édition des SmartCodeuses ?
AB : Déjà, Qu’en tant que marraine, je suis très fière de son parcours. Elle a progressé tout au long de l’aventure et son projet a évolué avec elle.
Qu’en tant que femme je suis admirative de sa détermination et de son volontarisme
Qu’en tant que congolaise je suis enthousiaste qu’elle ait portée si haut les couleurs de notre pays, le Congo.
Toutefois, remporter le programme est une chose, mais le plus dur reste à faire pour elle. Il faut qu’elle profite pleinement de l’accompagnement de SOCIÉTÉ GENERALE CONGO pour lui permettre de faire de sa plateforme d’annuaire numérique un incontournable utilitaire du paysage socio-économique au Congo.
CD : Quel sentiment avez-vous de voir que la gagnante se trouve dans le pays où vous êtes marraine interne ?
AB : C’est avant tout un sentiment de fierté d’avoir eu l’opportunité de découvrir ce talent unique et inspirant qu’est Gabrielle. Des conflits d’agenda ne m’ont pas permis de l’accompagner défendre son projet à Dakar et j’ai donc vécu à distance son couronnement. Que d’émotions !!! A vrai dire c’est comme si le Congo venait de remporter les jeux olympiques !!!
Le succès de Gabrielle nous a permis de faire d’une pierre deux coups :
- Montrer une belle image de la jeunesse congolaise à l’ensemble du Groupe SOCIETE GENERALE dans le monde (Puisque la communication est globale)
- Rappeler à tous ces jeunes qui se désespèrent au niveau du pays, qu’il y a des opportunités à saisir pour peu qu’on s’en donne les moyens
CD : Quand et Comment SGC compte-t-elle amorcer la 1ère phase d’accompagnement?
AB : L’accompagnement a déjà commencé. Il est vrai que la crise sanitaire nous a conduit à le faire dans le cadre d’une incubation en locale plutôt que d’une Excubation dans le LAB Innovation de Dakar mais tout est réuni pour le succès de son projet.
Gabriel a reçu les dotations nécessaires pour lui permettre de développer et finaliser son projet :
- Deux (02) ordinateurs portables lui ont été remis par le Directeur Clientèle Entreprise de Société Générale Congo Monsieur Kheireddine HASSEN KHODJA.
- Ses forfaits internet sont pris en charge par la banque et pour son bureau elle bénéficie d’un point wifi de canalbox et d’un pocket wifi mobile.
Nous sommes deux marraines sur le projet : une Interne SGC et une externe. La marraine externe, Madame Kriss BROCHEC va l’accompagner dans le cadre d’un plan de formation précis sur le Marketing, le Média training, les Techniques de vente et le leadership au féminin.
Le cabinet OBAC a été sollicité pour l’accompagner dans la réalisation d’un business plan.
Un Forfait logistique lui est alloué pour contribuer au paiement de la prestation nécessaire à la récolte des données lui permettant de lancer son produit.
A cela s’ajoute la prise en charge de l’Hébergement du site internet et de l’application mobile sur 12 mois.
Et enfin de nombreuses formations qui compte tenu de la situation sanitaire qui prévaut, se dérouleront en classe virtuelle ou en respectant les gestes barrières.
L’enveloppe d’accompagnement global s’élève à 10 000 Euros !
CD : Pensez-vous que ce programme peut contribuer à une meilleure parité dans le paysage tech’preneur ?
AB : L’Afrique est devenue le 1er continent de l’entreprenariat féminin.
Le groupe SOCIETE GENERALE prône l’équité et soutient plusieurs initiatives qui ont pour objectif de valoriser la place des femmes dans la société et le monde professionnel. Les femmes façonnent l’Afrique.
Rome ne s’est pas bâti en un jour… mais très clairement ce type de programme va permettre, je l’espère, à de nombreuses femmes d’oser entreprendre.
CD : Pourquoi ce programme ne couvrait que 5 pays en Afrique ?
AB : SOCIETE GENERALE est aujourd’hui l’une des banques internationales la plus fortement implantées en Afrique. De par son ancrage historique et son savoir-faire reconnu elle est leader dans la plupart des pays d’Afrique avec des parts de marché élevées. Nous sommes présents dans 19 pays en Afrique mais pour cette 1ère édition nous avons souhaité nous concentrer sur quelques filiales uniquement : Bénin, Tunisie, Guinée, Congo et Ile de la Réunion.
CD : L’année 2019 est retenue comme année embryonnaire des smartcodeuses. Quels sont vos objectifs avenir ?
AB : Au niveau local, aider Gabrielle à déployer sa plateforme d’annuaire des PME et d’investigation basée sur l’intelligence artificielle.
L’Opportunité pour SGC est de disposer d’informations fiables à la demande pour :
- Le sourcing de prospects
- La veille stratégique
- I ’aide à l’analyse de santé financière de la clientèle professionnelle et entreprise
Au niveau international, poursuivre l’aventure des smartcodeuses en abordant de plus en plus de pays à travers ce programme et donner ainsi l’opportunité à de nombreuses jeunes femmes d’entreprendre.
CD : Que pouvez-vous nous dire sur les éventuels projets d’accompagnement de Société Générale ?
AB : C’est un Groupe qui cultive l’esprit des pionniers. Il est vrai que ce programme est réservé aux femmes mais le groupe SOCIETE GENERALE met en œuvre de nombreux autres programmes pour aider et accompagner des jeunes, des personnes à mobilité réduite, des auto entrepreneurs de tout horizon. Nous sommes présents pour l’accompagnement de projets, l’accès aux crédit.
Férus d’innovation on s’intéresse aux nouvelles technologies certes, mais aussi aux énergies vertes.
Propos recueillis par Restra POATY